Gala 9 Février 2008 (Décarie vs Cardona)

Saturday 9 February 2008
CA Montreal Casino, Montreal, Quebec, Canada
commission: Quebec Boxing Commission
promoter: Yvon Michel : GYM Promotions

10 welterweight
Antonin Decarie 17 (5) - 0 (0) - 0 vs Israel Cardona 36 (28) - 8 (2) - 0
bout subject to commission approval / change

8 featherweight
Olivier Lontchi 14 (6) - 0 (0) - 1 vs Henry Arjona 17 (11) - 9 (1) - 1
bout subject to commission approval / change

8 light welterweight
Dierry Jean 10 (7) - 0 (0) - 0 vs Michael Springer 7 (3) - 2 (0) - 1
bout subject to commission approval / change

6 super middleweight
Nicholson Poulard 8 (3) - 2 (1) - 0 vs Alejandro Luis Garcia 7 (3) - 5 (3) - 0
bout subject to commission approval / change

4 light middleweight
David Lemieux 5 (5) - 0 (0) - 0 vs Guillermo Cortez 2 (1) - 2 (1) - 0
bout subject to commission approval / change

4 light welterweight Benyamine Besmi 4 (1) - 0 (0) - 0 vs Stephane Chartrand 2 (0) - 8 (2) - 1
bout subject to commission approval / change


Sur les ondes de : Radio-Canada
Heure : 15h30

RÉSULTAT
Rouge = Victoire
Bleu = Défaite

10 welterweight
Antonin Decarie 17 (5) - 0 (0) - 0 vs Israel Cardona 36 (2Cool - 8 (2) - 0 Décision unanime des juges 100 / 90

8 featherweight
Olivier Lontchi 14 (6) - 0 (0) - 1 vs Henry Arjona 17 (11) - 9 (1) - 1 Décision unanime des juges

8 light welterweight
Dierry Jean 10 (7) - 0 (0) - 0 vs Michael Springer 7 (3) - 2 (0) - 1 Décision unanime des juges

6 super middleweight
Nicholson Poulard 8 (3) - 2 (1) - 0 vs Alejandro Luis Garcia 7 (3) - 5 (3) - 0 TKO 1:45 , 1 round

4 light middleweight
David Lemieux 5 (5) - 0 (0) - 0 vs Guillermo Cortez 2 (1) - 2 (1) - 0 KO 2:44, 1 round

4 light welterweight
Benyamine Besmi 4 (1) - 0 (0) - 0 vs Stephane Chartrand 2 (0) - 8 (2) - 1 TKO 0:28 , 1 round

Citation :

Performance hors pair pour Antonin Décarie
Le 9 février dernier au Casino de Montréal, Antonin Décarie (18-0-0), l'actuel Champion Canadien des super-légers, a sans contredit offert sa meilleure performance chez les professionnels lors de son affrontement contre Israel Cardona (36-9-0). Décarie, qui faisait ses premiers pas chez les mi-moyens, a paru tout au long du combat à la fois énergique et très à l'aise face à son rival. Cardona, qui à de nombreuses reprises a tenté d'avoir le meilleur en usant de sa force de frappe, n'a jamais été en mesure de contenir Décarie, qui en plus d'un jab régulier, plaçait ses combinaisons à la tête et au corps sans difficulté. Décarie l'a finalement emporté à l'issu des 10 rounds par décision unanime des juges.

Gain également par décision unanime des juges pour l'actuel Champion NABA et NABO Olivier Lontchi (15-0-1), qui a eu le meilleur sur le Mexicain Henry Arjona (17-10-1) lors du principal combat de soutien de la soirée. En sous-carte, Dierry Jean (11-0-0) l'a emporté par décision unanime des juges sur l'Ontarien Micheal Springer (7-3-1), qui a offert une belle opposition. En levée de rideau, les trois combats au programme avaient des allures de sprints, puisqu'aucun d'entres-eux n'ont atteint la limite du premier round. David Lemieux (6-0-0) a passé le KO à Guillermo Cortez (2-3-0) en 2:44. Stéphane Chartrand (2-9-1) s'est incliné par TKO en 0:28 devant Benyamine Besmi (5-0-0). Finalement, Nicholson Poulard (9-2-0) a enregistré un gain par TKO après 1:45 aux dépends d'Alejandro Luis Garcia (7-6-0).
10/02/08 - Montréal.

Source : www.Netboxe.com

Citation :

www.lazonedeboxe.com

Sur le bord du ring : les résultats du gala GYM du 9 février 2008

Un sans faute pour Décarie

Finale
Antonin Décarie c. Israel Cardona
Depuis le début de la carrière de Décarie, le calibre de ses adversaires a augmenté doucement, tout doucement, si bien qu’il est pertinent d’affirmer que Cardona pourrait représenter son premier véritable test. Il reste à déterminer si ce dernier a toujours du carburant dans le réservoir après s’être mis à la retraite de 2002 à 2006. À tout le moins, sa puissance représente un danger, comme en témoignent ses 28 K.-O. en 36 victoires.

Cardona n’est pas très subtil dans le ring. Il marche droit sur son adversaire et cherche le crochet de la main avant. Léger sur ses pieds, mais percutant quand il le faut, Décarie délie ses coups avec une facilité déconcertante et touche si fréquemment qu’autour du ring, on se dit qu’il ne pourra maintenir un tel rythme. Pourtant, il garde le même tempo pendant les trois premiers rounds.

Décarie réduit finalement la cadence au quatrième assaut. Impressionnante, sa domination ne fait toujours aucun doute, même si « Pito » est plus à même de se rapprocher et de lancer un occasionnel crochet de gauche. En fait, les nouvelles conditions d’engagement permettent à Décarie d’exploiter efficacement une arme additionnelle, l’uppercut.

Les rounds se suivent et se ressemblent en deuxième moitié de combat. Le protégé de Marc Ramsay continue de piquer constamment au visage et à l’abdomen un opposant qui, à l’offensive, ne compte essentiellement que sur son bras gauche. En somme, le duel n’est pas réellement compétitif. Seules les capacités d’encaisseur de l’Américain et la médiocre force de frappe de Décarie font en sorte que le spectacle se prolonge. En désespoir de cause, Cardona effectue quelques incursions un peu plus intenses aux neuvième et dixième reprises, mais il ne parvient ni à trouver le coup d’assommoir recherché, ni même à éviter le balayage complet sur la carte des trois juges. 100-90, 100-90 et 100-90, Décarie.


Demi-finale
Olivier Lontchi c. Henry Arjona
En attendant de voir quelles ouvertures se présenteront à lui, Lontchi reste actif. Il devra demeurer alerte, puisque les trois autres Canadiens qui ont affronté Arjona ont tous visité le plancher. Néanmoins, l’objectif de Lontchi est sans doute de devenir le deuxième boxeur à passer le K.-O. au Mexicain, le premier depuis 1999.

En plus de quinze ans de carrière, Arjona a prouvé qu’il était particulièrement dangereux en début de combat. Lontchi le sait et est très prudent, voire attentiste, à l’ouverture. Il perd le round, mais un direct de droite bien appliqué juste avant le gong semble le dégourdir.

Le jab est généralement une arme fort efficace contre « Agujita ». Cependant, Lontchi l’utilise peu, peut-être en raison de son important désavantage de gabarit. Alerte en défensive, il livre plutôt un combat à portée réduite, où son adversaire ne peut décocher ses longues bombes. Le protégé de Howard Grant n’est pas nécessairement un spécialiste du corps à corps, mais il éprouve peu de mal à surclasser son économe rival à l’aide de quelques jolies droites et de volées au corps qui atterrissent parfois en dessous de la ceinture.

Lontchi abat du bon travail dans l’ensemble. Il ne donne jamais à Arjona d’ouvertures béantes comme ce dernier les aime, mais sa domination ne saute jamais aux yeux, sauf au cinquième round. Peut-être cherche-t-il un peu trop le K.-O. Quoi qu’il en soit, il empoche les sept derniers engagements sur la carte des trois juges et remporte sa quinzième victoire grâce à trois pointages de 79-73.

Préliminaires
Dierry Jean c. Michael Springer
Pour Jean, la transition de l’amateurisme à la boxe professionnelle s’est révélée éprouvante : sans promoteur, il a perdu plusieurs mois, faute d’occasion de combattre. Mais sa chance a tourné lorsque GYM lui a fait signer un contrat en début d’année 2007. Quelque huit combats plus tard, il s’est clairement imposé comme une vedette montante sur la scène montréalaise.

À l’entame, le style fuyant de Springer ne semble pas poser d’énormes problèmes. Jean fait montre de tout son arsenal offensif, éprouvant régulièrement son rival au corps comme à la tête. Paradoxalement, c’est un uppercut de droite un peu anodin qui surprend le Torontois en situation de déséquilibre et le fait chuter. Springer a le mérite de s’ajuster rapidement : il remporte le deuxième round en se déplaçant constamment et en décochant, d’une distance de plusieurs pieds, de longues droites à la tête et quelques gauches au corps qui attirent l’attention des juges. Ses succès se poursuivent dans une certaine mesure au troisième engagement, bien qu’il doive concéder un avantage au favori local. En fin de compte, l’« énigme Springer » n’est pas si facile à déchiffrer qu’on l’aurait d’abord cru pour le champion québécois des poids légers.

« Douggy » assoit définitivement sa domination à compter de la quatrième reprise. Ses coups, vifs et puissants, font apparaître les premiers signes de déclin chez le visiteur. La situation ne s’améliore pas pour ce dernier par la suite, alors qu’il est soumis à un barrage d’uppercuts et de crochets qui seraient venus à bout de bien des boxeurs.

Au sixième assaut, Jean n’a plus l’énergie nécessaire pour continuer d’exercer une pression aussi intense. Adoptant une attitude plus posée, il maîtrise son sujet et mise surtout sur le crochet de gauche. Étrangement, le coin de son adversaire semble le provoquer au septième engagement, mais les répercussions sont minimes. Le protégé de Michele Moffa souligne ensuite sa supériorité au round final en renvoyant son vis-à-vis au tapis d’une courte droite, avant de se voir accorder un verdict unanime de 80-70, 78-72 et 78-72.


David Lemieux c. Guillermo Cortez
Lemieux n’a pas connu une première année sans épreuves chez les professionnels. En effet, des blessures et une défensive approximative que son entraîneur a préféré polir en gymnase l’ont limité à deux combats dans les huit derniers mois. Pour 2008, son objectif principal est sans doute de se battre régulièrement.

Pour un espoir aussi jeune que Lemieux, le scénario est bien connu : il affronte des adversaires inoffensifs à l’attaque le temps d’apprendre les subtilités nécessaires à un parcours fructueux chez les professionnels. Contre Cortez, il est évident que le poulain de GYM s’efforce de travailler sa défensive, même si quelques légères charges échappent à sa vigilance. Il n’en demeure pas moins que l’histoire du combat se résume à la force de frappe du Québécois, qui envoie son adversaire au plancher d’une droite isolée. L’impact suffit à convaincre le Mexicain de rendre les armes en faisant mine d’essayer de se relever au compte de neuf et demi. Le combat est donc arrêté à 2 min 44 s du premier engagement.


Benyamine Besmi c. Stéphane Chartrand
La carrière de Besmi n’allait nulle part jusqu’à ce qu’un rapprochement avec GYM lui permette de travailler régulièrement. On peut, sans être accusé de cynisme excessif, souligner que la seule raison d’être de ce match retour consiste à donner à Besmi une occasion de finalement mettre Chartrand hors de combat.

Et « Raada » n’a pas perdu de temps. Dès le gong, une droite à l’oreille – ou peut-être derrière – ébranle solidement Chartrand qui trouve refuge dans les câbles, où un pilonnage au corps le force à se laisser choir au sol. Une fois le compte de huit administré, l’arbitre décide d’interrompre abruptement les débats après seulement 28 secondes d’action. Chartrand doit être réellement éprouvé, puisque ni lui ni son coin n’émet de protestations.


Nicholson Poulard c. Alejandro Luis Garcia
En tant que frère et partenaire d’entraînement de Jean Pascal, Poulard profite d’entrées privilégiées auprès de GYM. Sa fiche s’est beaucoup améliorée dernièrement, mais l’orientation de sa carrière est pour l’instant difficile à cerner. À moyen terme, on lui souhaite un Boyd ou un Naugler.

Garcia a montré une certaine durabilité dans le passé, mais il n’a manifestement rien à offrir chez les super-moyens. Chaque coup du Québécois le fait souffrir, dont le crochet de gauche et surtout le direct à la tête. Poulard n’a qu’à maintenir une pression constante pour enregistrer deux chutes au tapis et forcer l’arrêt du combat à 1 min 45 s du round initial.

Grasieuseté de La Zone de Boxe

Récapitulatif des combats en vidéo: http://fr.youtube.com/watch?v=U5Ip_EFHxXE